Le chou est un aliment particulièrement précieux, modèle de "l'aliment prévention". Peu cher, très peu calorique, de variétés diverses, il entretient l'état de santé de nos cellules.
L'hiver est une saison pauvre, en soleil, en fruits, en légumes… Le chou fait partie de ces saisonniers qui ont tout pour nous aider à surmonter cette période de froid. Il a été un des aliments de base de l’alimentation hivernale durant des siècles tant il est facile à cultiver. Il était autrefois considéré comme le médecin du pauvre.
Si le chou a été détrôné par d’autres légumes, c’est en grande partie à cause de sa richesse en soufre dont l’odeur se répand lors de la cuisson. Jugée déplaisante, elle s’accorde mal avec nos intérieurs parfumés. Pourtant, le soufre est essentiel au fonctionnement de l’organisme : il est indispensable au transport de l’oxygène à travers la membrane cellulaire, permettant la régénération des cellules. Il est également un précurseur pour l’utilisation des acides aminés qui représentent les socles servant à la construction de l’organisme (70 % des acides aminés sont issus du soufre). L’action fondamentale de ce métalloïde se traduit, en cascade, par une étonnante diversité de propriétés thérapeutiques qui ont valu au chou sa réputation de remède à tout faire. Il préserve l’intégrité de la muqueuse respiratoire et il est indiqué en cas de bronchite aiguë ou chronique, de simple toux et même d’allergie respiratoire. En outre, Il agit sur le foie en le débarrassant de ses toxines. Il facilite la formation du collagène et la kératine ce qui est bon pour la peau, les cheveux et les ongles. Il fixe le calcium sur l’os et il est utile aux cartilages ce qui réduit les douleurs rhumatismales. Il favorise la remontée du taux d’hémoglobine ce qui en fait un aliment de choix pour les anémiés et des convalescents. C’est aussi un remarquable cicatrisant gastro-intestinal qui a fait ses preuves dans les colites simples ou ulcéreuses et dans l’ulcère de l’estomac.
Son action en profondeur est due à sa richesse en soufre mais également à celles de nombreux nutriments comme des oligo-éléments et vitamines C, B9, A, E, U (contenue dans le chou cru), source de bêta-carotène, calcium, potassium, magnésium et de nombreux antioxydants que l’on trouve généralement dans les fruits et légumes d’été.
Il est tout indiqué dans un régime peu calorique (14 kcal pour 100 g) mais vous aurez tout de même la sensation de ventre plein grâce à la présence significative de fibres alimentaires.
On recense plus de quatre cents variétés de choux : chou vert, chou rouge, chou kale, chou-fleur, chou-rave, chou frisé, chou romanesco, chou de Bruxelles, chou chinois, brocoli et autres compères du potager hivernal font partie d’une vaste famille qui regroupe plusieurs milliers d’espèces.
Tous ont en commun la forme de leur fleur à quatre pétales disposés en croix ce qui leur a valu le nom de crucifères. En salade, farcis, en gratin, braisés ou simplement à la vapeur, ils satisfont tous les palais en limitant les frais car ils sont souvent très économiques.
On peut les manger cru à l’apéritif, par exemple le chou-fleur avec une sauce, le chou blanc en salade avec des lardons et des noix, vinaigrette à l’huile de noix et vinaigre de cidre bio (un régal). On cuisine toutes les sortes de choux, avec des pates ou du riz façon risotto, du chou rouge avec des raisins secs façon alsacienne pour accompagner la volaille, ou bien entendu les choux verts façon choucroute ou potée. On les cuisine aussi sous forme de gratin, seul ou en mélangeant plusieurs sortes de choux que l’on trouve déjà coupés chez Picard, bio de préférence.